Rares sont, parmi les lecteurs de plus en plus nombreux des textes patristiques et médiévaux, ceux qui se rendent compte de toutes les sinuosités de la route que ces textes ont parcourue avant d'arriver jusqu'à nous. Souvent le lecteur d'une commode édition moderne de saint Augustin ou de Boèce, de saint Anselme ou d'Aelred, ne se doute guère qu'il y a eu bien des problèmes à résoudre avant d'en arriver là, et moins encore soupçonne-t-il les problèmes qui attendent toujours une solution.